Je suis Montréal est un projet qui vise à défier la compréhension dominante de l’identité montréalaise et québécoise afin de donner un sentiment d’appartenance à toutes les personnes Queers, Trans, Noires, Autochtones et de Couleurs (QTBIPOC) indépendamment de leurs couleur, langue, culture, orientation, genre et religion. Notre objectif est de mettre en lumière ceux qui ont été historiquement exclus et qui sont souvent oubliés à travers des projets artistiques, des discussions et des panels sur des thèmes tels que l’inclusion sociale, l’engagement, l’identité et l’appartenance. Nous croyons que l’art peut être utilisé comme un « soft power » afin de changer notre tissu culturel et social.
Ce projet a tout d’abord été initié par 5 jeunes montréalais, Katelyn Thomas, Jonathan Rajarson, Rébecca Joachim, Camille George et Taïna Mueth, sous la tutelle du programme RISE de l’organisme Apathy is Boring.
Une réflexion éthique et artistique sur le futur que nous voulons, une vision du monde que nous pouvons créer en fonction de nos choix, dans une perspective de coexistence avec les autres.
Au sein de Je suis Montréal, nous prônons des valeurs qui nous inspirent en tant que société à vivre notre pouvoir collectif tel que…
Il est connu globalement et historiquement que l’art prend une grande place dans la vision du monde, de la culture et ainsi de la politique. Chez Je suis Montréal nous prenons ceci à cœur et utilisons nos habiletés artistiques et créatives pour créer de la visibilité et inspirer un mouvement social intellectuel. En racontant les histoires à travers l’art, nous contribuons à la culture et conséquemment au façonnement de la vie civique et politique. L’art peut fournir l’espace au dialogue et démocratiser le partage de connaissance à travers les discussions.
En reconnaissant la culture comme point référentiel, nous avons la responsabilité de ne pas créer d’absence ou de fausses représentations, comme le font trop souvent les narratifs dominants. En effet, l’effacement historique dû à la suprématie blanche, au patriarcat, au capitalisme, aux binaires de genre, au colonialisme et au capacitisme, est une forme de violence, et nous souhaitons construire un narratif imaginant différentes formes de libérations et d’empowerment à travers l’art.
Il est important en tant qu’individus de reconnaître nos privilèges et la manière dont les systèmes en place peuvent nous favoriser dus à l’intersection de nos identités. Chez Je suis Montréal, nous sommes conscientes que nous travaillons et vivons sur le territoire non cédé de Tiohtiá:ke et que l’histoire passée et présente du Canada et du Québec perpétue des barrières systémiques auprès des Premières Nations, Inuits et Métis à travers le néo-colonialisme, le capitalisme, le patriarcat, l’eurocentrisme et la suprématie blanche.
En tant qu’équipe majoritairement allochtone, nous bénéficions aussi de certains systèmes d’oppression en place, donc nous nous engageons à utiliser nos privilèges afin d’arriver à une libération partagée de toutes les personnes QTBIPOC et laisser place aux voix et perspectives autochtones peu souvent entendues.