Alexandra

"Cela m’a pris du temps avant de me réconcilier et de m’intéresser à mes origines chinoises tellement je voulais prouver que j’étais bien une Québécoise et non une étrangère."

J’ai été adoptée quand j’avais 11 mois. Je me suis donc toujours sentie Québécoise, mais la perception des autres me faisait souvent comprendre que je ne l’étais pas vraiment.

La première chose que les gens voient est que je suis d’origine asiatique. On me parle automatiquement en anglais, on me complimente sur mon français, on me demande ça fait combien de temps que je suis au Québec. Lorsque je dis être adoptée, on me demande alors si je considère mes parents adoptifs comme mes vrais parents, combien ils ont payé pour moi, etc.

Cela m’a pris du temps avant de me réconcilier et de m’intéresser à mes origines chinoises tellement je voulais prouver que j’étais bien une Québécoise et non une étrangère. J’ai maintenant compris que je n’avais pas à choisir et que je pouvais avoir plusieurs identités : je suis une femme québécoise francophone d’origine chinoise et adoptée et beaucoup plus.