Alison

" Comme si pour pouvoir s’identifier québécoise, il faut avoir la peau blanche et ne pas avoir d’accent."

Mon appartenance ? Elle est définitivement basée à Tiohtiaké/Montréal, 514 de Saint-Michel, 67 whuut whut. Cet été, je suis sortie de Montréal et j’ai compris que le Québec est vraiment BIG ! Le mode de vie, les mentalités, les réalités, les slangs, le système de santé et d’éducation, la démographie physique sont vraiment différentes des personnes qui vivent à Montréal ! Maintenant, j’essaye de répondre que je suis montréalaise salvadorienne. Ce qui a affecté toute ma vie les couleurs de mon appartenance ? Baaa yo, c’est clairement le manque de représentation partout ! Ce manque de REPRÉSENTATION dans plusieurs dimensions comme les médias et les connaissances de l’histoire du Canada et de l'immigration font en sorte que nous faisons face à plusieurs situations. Par exemple, lorsque je réponds que je suis seulement salvadorienne, on me dit souvent : « Oh El Salvador. Marra 13! Issh, c’est violent dans ton pays. » Ou plutôt : « Tu dois vouloir des enfants les femmes latinas font beaucoup d’enfants. » Lorsque je réponds seulement québécoise, on essaye de chercher de quels pays je viens vraiment… bruh really. Comme si pour pouvoir s’identifier québécoise, il faut avoir la peau blanche et ne pas avoir d’accent. Sinon on m'a déjà dit plusieurs fois : " C'est ça que je me disais, tu n'es pas une vraie latina comme les autres, tu es plus éduquée toi." Si pour moi en tant que jeune femme hétéro latina née à Tiohtiaké/Montréal, je trouve que mon existence icitte, c’est de la résistance, je ne peux pas imaginer la résistance de l’existence de ma mère femme immigrante avec un accent et SURTOUT de ceux.celles à qui ces terres appartiennent. Comme une de mes amies dit : "« Ne pas être représenté sur ces propres terres, c'est quelque chose d'autre.» WE AIN’T GONNA STOP! WE EXIST! Je sais qu’on peut faire mieux l'humanité !