Je suis un néo-québécois d’origine vietnamienne. Le Viêtnam ; les soupes tonkinoises ou "Pho", le cyclo-pousse, la guerre, vous connaissez ça ? Je suis un exilé, arrivé à l’âge de 10 ans à Montréal, cette belle terre occidentale où je me suis bien ancré et je m'y plais à vivre encore pour de nombreuses années à venir ; je crois bien. Je me considère Québécois d'adoption à Montréal; cette ville cosmopolite où les opportunités sont palpables à mon sens.
Ma famille a fui la guerre et le régime politique en place. Pour l'instant, je ne cherche pas trop à comprendre la politique, ce que je désire avant tout, c’est d’être libre. Le Québec est une terre d’accueil harmonieuse avec son unicité et je m'y sens bien chez moi, car je suis libre de mes pensées, libre de m’exprimer, libre de vivre avec mes propres idées voraces.
Le manque de représentation politique et culturelle ne me dérange pas. Je ressens notre présence et notre influence dans les quartiers colorés et gourmands. J’aimerais bien évidemment que la génération future de notre communauté soit plus présente sur la scène politique, mais cela va prendre certe du temps. Notre contribution au développement économique à la société québécoise commence par des petits gestes dans le quotidien.
La politique, c’est un sujet relativement tabou chez moi. Mes parents m’ont offert l'entière liberté, leur protection et leur amour sans failles. Pour le moment, cela suffit pour me contenter. À Montréal : On écoute ma voix...Vive ma vie au Québec !